Un opérateur infrastructure construit, entretient et exploite un réseau télécom sans commercialiser directement des abonnements Internet auprès des particuliers. Cette fonction technique et stratégique reste souvent méconnue du grand public, à la différence des opérateurs commerciaux.

Un opérateur infrastructure peut néanmoins être aussi un opérateur commercial. C’est le cas d’ORANGE, FREE ou BOUYGUES, qui cumulent les deux rôles. C’est à ce moment-là que la distinction devient floue et que l’univers des télécoms semble incompréhensible pour de nombreux utilisateurs.

Une distinction clarifiée par l’ARCEP

Pour clarifier ces rôles, l’ARCEP a défini deux catégories bien distinctes. L’opérateur d’ infrastructure (OI) est responsable du réseau physique. L’opérateur commercial (OC) propose des abonnements et des services aux usagers.

Cette distinction s’applique surtout dans le cadre des Réseaux d’Initiative Publique (RIP). Ces réseaux sont financés par les collectivités locales pour couvrir les zones peu denses et les zones d’activité commerciale. Par exemple, la région Bretagne a mis en place le réseau MEGALIS. Dans les pays de Loire, le réseau GIGALIS joue ce rôle.

L’agglomération de Vannes exploite également son propre réseau à travers la structure REV@. TERSYS travaille avec altitude infrastructure qui gère ce réseau local. PassePartout sera particulièrement efficace pour résoudre les problèmes de raccordement sur ce réseau.  Dans tous ces cas, un opérateur d’infrastructure gère le réseau local et signe des accords avec des opérateurs commerciaux pour proposer l’accès aux habitants.

Certains agissent à plus petite échelle, au niveau d’un immeuble ou d’un lotissement. Ils assurent l’entretien et le développement du réseau qu’ils ont construit, mais laissent la vente d’abonnements à d’autres acteurs.

Pourquoi cette distinction est-elle importante?

Comprendre la différence entre un opérateur d’infrastructure et un opérateur commercial permet de mieux saisir le fonctionnement des réseaux. Cela aide aussi à identifier qui est responsable en cas de panne ou de problème de raccordement.

En résumé, l’opérateur d’infrastructure est un pilier essentiel des télécommunications, garantissant un réseau fiable, ouvert à tous les fournisseurs d’accès.

Un NRO (Nœud de Raccordement Optique) est un local technique où convergent toutes les lignes fibre optique des abonnés d’une zone. Il joue un rôle central dans l’architecture du réseau, en concentrant les connexions pour optimiser la transmission des données.

Dans un NRO, on installe des équipements électroniques essentiels, comme les OLT (Optical Line Terminal), qui transforment les signaux optiques en signaux numériques. Ces équipements regroupent les informations envoyées par les utilisateurs, comme un facteur rassemble les lettres dans un sac pour les transporter plus facilement.

Le NRO agit donc comme un hub local, qui redirige efficacement les données vers les réseaux régionaux ou nationaux. Cette organisation permet une gestion fluide du trafic Internet, en réduisant les pertes et en augmentant les performances.

L’opérateur historique Orange détient aujourd’hui le plus grand nombre de NRO en France. Cela s’explique par son contrôle de l’infrastructure téléphonique héritée du réseau cuivre. Cette avance lui permet de proposer une couverture fibre très étendue sur le territoire.

Le NRO est souvent installé dans un bâtiment sécurisé, parfois en sous-sol ou dans un local dédié. Il nécessite une alimentation électrique stable, un système de ventilation et un accès restreint pour garantir la sécurité des équipements sensibles.

Chaque NRO alimente généralement plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de foyers. Il est relié aux Points de Mutualisation et aux Points de Branchement Optique qui distribuent ensuite la fibre jusqu’aux logements.

Lors de travaux ou d’interventions sur le réseau, le NRO est un point de passage incontournable. C’est là que les opérateurs installent, testent et surveillent les lignes des abonnés.

En résumé, le NRO est le cœur du réseau fibre d’un quartier ou d’une commune. Grâce à lui, les données circulent rapidement, en toute sécurité, vers et depuis chaque foyer connecté.

Une chambre de tirage est un espace sécurisé situé sous terre, utilisé pour le passage et le raccordement des fibres optiques. Elle permet aux techniciens d’accéder facilement aux conduites de câblage, afin de tirer les fibres et de les connecter aux équipements réseau.

Les chambres de tirage jouent un rôle clé dans le déploiement, la maintenance et l’extension des réseaux de fibre optique. Elles facilitent les opérations de câblage et rendent les interventions plus rapides, sans avoir à creuser de nouvelles tranchées. Nous les disposons à intervalles réguliers le long des itinéraires de câblage, demandez nous un devis. Elles servent également de points de contrôle pour vérifier l’état des fibres et réaliser des mesures techniques.

Certaines chambres de tirage, installées il y a plusieurs décennies, sont très vastes et peuvent atteindre plusieurs mètres de profondeur. Elles permettaient d’accueillir des infrastructures lourdes et de nombreux câbles. Aujourd’hui, la majorité des chambres mesurent moins de deux mètres, car les réseaux modernes nécessitent moins d’espace.

On privilégie désormais les chambres de tirage conçues en matériaux composites. Plus légères et plus résistantes que le béton, elles simplifient le transport, l’installation et la maintenance. Ces matériaux sont aussi plus durables et mieux adaptés aux contraintes techniques actuelles.

L’accès à une chambre de tirage est strictement réservé aux professionnels formés, car les opérations qu’elle abrite nécessitent rigueur et précision. Toute erreur peut endommager les fibres optiques ou perturber le fonctionnement du réseau.

En conclusion, une chambre de tirage constitue un maillon indispensable de l’infrastructure de fibre optique. Grâce à elle, les réseaux restent évolutifs, accessibles et performants, au service de la connectivité moderne.

La fibre optique naît à partir d’un simple barreau de verre, chauffé à haute température dans un four de fibrage spécialisé. L’extrémité du barreau se ramollit progressivement jusqu’à former une goutte de verre. Sous l’effet de la gravité, cette goutte tombe et entraîne la formation d’un fil très fin.

Ce fil, tiré depuis la goutte initiale, devient alors la fibre optique, dont le diamètre atteint seulement 100 microns. Le barreau de départ mesure environ 1 centimètre de diamètre. La partie du barreau utilisée pour produire le fil s’appelle le cône de fibrage.

Le processus de fabrication est extrêmement précis et contrôlé. Il garantit une fibre optique régulière, capable de transmettre des signaux lumineux sur de longues distances. Cette propriété repose sur la pureté du verre utilisé et sur la régularité du fil obtenu.

Une fois produite, la fibre optique conduit la lumière avec très peu de perte. Cela permet de coder l’information en impulsions lumineuses et de l’envoyer à grande vitesse. Le signal reste stable et net, même sur plusieurs centaines de kilomètres.

Grâce à cette technologie, les réseaux de télécommunication modernes atteignent des performances inégalées. La fibre optique transporte aujourd’hui des données à travers le monde entier, avec une efficacité bien supérieure aux câbles en cuivre.

Chaque fil de fibre optique peut véhiculer des milliards d’informations par seconde. Son faible encombrement et sa légèreté facilitent le déploiement dans les villes comme dans les zones rurales.

En conclusion, la fibre optique trouve son origine dans une simple goutte de verre. Étendue avec précision, elle devient un pilier des réseaux de communication. Ce fil de verre transforme la lumière en vecteur d’information pour connecter la planète.

Le CPL  (Courant Porteur en Ligne) permet d’utiliser le réseau électrique pour créer un réseau informatique local à moindre coût. Cette technologie transforme les prises de courant en points d’accès réseau, sans tirer de nouveaux câbles.

Les données numériques sont transmises sur les fils électriques déjà présents dans une maison, un bureau ou un petit immeuble. Cela en fait une solution pratique pour étendre une connexion Internet sans modifier l’infrastructure existante.

Il est alors possible de connecter plusieurs équipements (ordinateurs, téléviseurs, imprimantes) à Internet en utilisant simplement des adaptateurs. Ces adaptateurs s’installent entre une prise électrique et les appareils à connecter, créant ainsi un réseau stable.

Le principal inconvénient réside dans le fait que le réseau électrique n’est pas conçu pour transporter des hautes fréquences. Non blindé, ce réseau peut générer des interférences, particulièrement en présence d’appareils électriques perturbateurs.

Pour contourner ces limites, certaines applications professionnelles du CPL utilisent des fréquences réservées. C’est le cas d’Enedis, qui exploite le CPL G3 pour la gestion du compteur Linky. Cette version du CPL fonctionne sur une bande de fréquence dédiée, ce qui évite les interférences avec d’autres équipements.

Le CPL G3 permet ainsi à Enedis de communiquer avec les compteurs Linky à distance, sans installer de nouvelles lignes de communication. Ce système s’avère simple, fiable et économique pour la gestion de l’énergie.

Dans le domaine de la domotique, le CPL est souvent la solution idéale. Il permet de connecter des objets intelligents sans créer un réseau sans fil ou tirer de câbles Ethernet. Son faible coût et sa facilité de mise en œuvre séduisent de nombreux utilisateurs.

En conclusion, le CPL constitue une technologie efficace et accessible pour créer un réseau informatique via l’électricité, en particulier dans les environnements domestiques et professionnels.

Les appuis aériens désignent les poteaux qui soutiennent les câbles télécom et électriques en hauteur. Ils jouent un rôle essentiel dans les réseaux de communication et de distribution d’énergie.

Il existe plusieurs types d’appuis aériens. La majorité appartient à l’opérateur ORANGE qui utilise ces poteaux pour les télécommunications, d’anciens fils téléphoniques cohabitent avec la  fibre optique. Il y a environ 15 millions de poteaux téléphonique en France. En parallèle, ENEDIS gère des poteaux mixtes. Ceux-ci supportent à la fois le réseau électrique et les lignes de télécommunications.

Certains appuis relèvent aussi d’opérateurs d’infrastructure locaux. Ces réseaux privés possèdent leurs propres règles d’exploitation. Quelle que soit la propriété, chaque appui aérien obéit à des normes strictes.

Le calcul des charges est une étape essentielle. Ajouter un câble sans respecter les contraintes peut entraîner la chute d’un poteau. Cela met en danger les personnes et les installations environnantes. Travailler sur un poteau soutenant des fils électriques augmente aussi le risque d’électrocution. La vigilance est donc primordiale.

Pour garantir la sécurité et la fiabilité, il est indispensable de faire appel à des professionnels qualifiés. Passepartout, filiale de TERSYS, est un expert reconnu du travail sur les appuis aériens. Ses équipes techniques bénéficient d’une formation spécifique au travail en hauteur. Elles disposent également de nacelles élévatrices et de tous les équipements adaptés aux interventions sur poteaux. Le bureau d’étude de PassePartout sait réaliser les calculs de charge et les faire valider par ENEDIS pour que les opérateurs puisse apposer les bandeaux verts sur les poteaux en ciment.

En conclusion, les appuis aériens sont indispensables au bon fonctionnement des réseaux. Leur manipulation exige rigueur, expertise et respect strict des règles de sécurité. Confier ces interventions à un spécialiste comme Passepartout assure une installation sûre et conforme aux normes.

L’ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) est une technologie de connexion Internet apparue dans les années 90. Elle utilise les lignes téléphoniques en cuivre pour transmettre les données.

Son principe repose sur une communication asymétrique. Cela signifie que la vitesse de téléchargement est plus élevée que celle d’envoi. Cette asymétrie, représentée par le “A” de ADSL, vise à optimiser l’accès aux contenus en ligne. Elle réduit aussi les interférences pour une meilleure stabilité du signal.

Les limites de l’ADSL face aux besoins actuels

L’ADSL permet d’atteindre un débit suffisant pour naviguer, regarder des vidéos ou envoyer des courriels. Toutefois, cette technologie reste limitée face aux besoins actuels. Aujourd’hui, le VDSL (Very-high-bit-rate DSL) et surtout la fibre optique offrent des débits bien supérieurs.

L’architecture ADSL repose sur des nœuds de raccordement abonnés (NRA). Ces NRA abritent des équipements appelés DSLAM. Un DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer) convertit les signaux numériques en signaux électriques. Ces signaux circulent ensuite sur des fils de cuivre jusqu’au domicile de l’abonné.

Contrairement à la fibre optique, qui utilise des câbles en verre et transporte la lumière, l’ADSL dépend de signaux électriques. Cette différence technologique explique les écarts de performance entre les deux solutions.

Une technologie en voie de disparition

L’ADSL reste utilisée dans les zones non couvertes par la fibre optique. Elle constitue une alternative utile, bien que moins performante. Le déploiement progressif de la fibre tend cependant à remplacer cette ancienne technologie. En effet, les performances en débit diminuent très rapidement lorsque l’usager est éloigné du central et de façon générale la fibre sera au moins10 fois plus performante que l’ADSL.

En résumé, l’ADSL a marqué l’histoire de l’Internet grand public. Malgré ses limites, elle reste active dans certaines régions. Elle continue de rendre service là où les nouvelles technologies ne sont pas encore accessibles.

L’ARCEP est l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse. C’est une autorité administrative indépendante. Elle agit au nom de l’État, mais sans dépendre du gouvernement. Son rôle principal est de garantir l’équilibre et la transparence des marchés des télécoms.

L’ARCEP encadre les relations entre opérateurs de téléphonie, d’internet et de services postaux. Elle veille à ce que tous puissent accéder au marché dans des conditions équitables. Elle protège aussi les intérêts des consommateurs.

Que fait l’ARCEP ?

L’ARCEP régule les réseaux fixes, mobiles et les fréquences radio. Elle attribue des licences d’exploitation aux opérateurs. Elle surveille la qualité des services et le respect des obligations. L’Autorité impose parfois des sanctions aux opérateurs en cas de manquement.

Elle publie régulièrement des données et des cartes de couverture. Ces outils permettent de suivre l’évolution des réseaux en France. L’ARCEP agit aussi comme médiateur en cas de conflit entre opérateurs.

Son rôle dans le déploiement de la fibre

L’ARCEP joue un rôle central dans le déploiement de la fibre optique. Elle fixe les règles du jeu entre opérateurs et collectivités, impose des obligations de couverture aux opérateurs nationaux et veille à ce que le très haut débit atteigne l’ensemble du territoire.

Grâce à ses décisions, la fibre avance même dans les zones rurales ou peu rentables. L’ARCEP encourage les mutualisations d’infrastructures pour accélérer les déploiements. Elle contrôle les engagements pris dans les zones d’initiative publique.

Elle publie aussi un observatoire de la fibre, mis à jour chaque trimestre. Cet outil mesure l’état réel du déploiement en France. Les collectivités et les citoyens peuvent ainsi suivre les progrès et identifier les retards.

L’ARCEP garantit donc un développement équilibré et transparent des réseaux numériques. Elle est un acteur clé de la transition vers le très haut débit pour tous. Grâce à son action, la fibre progresse partout en France, y compris dans les territoires les moins denses.